L’année prochaine je serais investi dans un projet d’analyse sur le champ philosophique espagnol depuis la victoire des rebelles fascistes contre la II République Espagnole. Pour désirer mes meilleurs vœux pour cette année, je n’ai trouvé rien de mieux que ce poème du merveilleux Antonio Machado. J 'ai connu beaucoup de chemins , j'ai tracé beaucoup de sentiers, navigué sur cent océans, et accosté à cent rivages. Partout j'ai vu des caravanes de tristesse, de fiers et mélancoliques ivrognes à l'ombre noire et des cuistres, dans les coulisses, qui regardent, se taisent et se croient savants, car ils ne boivent pas le vin des tavernes. sale engeance qui va cheminant et empeste la terre. . . ...Et partout j'ai vudes gens qui dansent ou qui jouent, quand ils le peuvent, et qui labourent leurs quatre empans de terre. Arrivent-ils quelque part, jamais ne demandent où ils sont. Quand ils vont cheminant, ils vont sur le dos d'une vieille mule ; ils ne connaissent point
"Huíd de escenarios, púlpitos, plataformas y pedestales. Nunca perdáis contacto con el suelo; porque sólo así tendréis una idea aproximada de vuestra estatura." Juan de Mairena/Antonio Machado