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Mostrando entradas de abril 24, 2011

BOURDIEU ET LA PHÉNOMÉNOLOGIE

(Publié dans l' Abécédaire de Pierre Bourdieu , Paris, Les Editions Sils Maria / Vrin, 2006) Il est possible retracer les rapports que Bourdieu a entretenus avec la phénoménologie sur trois plans. D’une part (a), Bourdieu prend parti dans les débats qu’il a connus au cours de sa période de formation et élabore ainsi sa propre philosophie. D’autre part (b), il utilise cette formation philosophique pour se démarquer des philosophies du monde social de ses concurrents dans le champ de la sociologie. Enfin (c), Bourdieu utilise les outils de la phénoménologie pour produire des problèmes empiriques qui permettent de faire progresser la connaissance du monde social. a) Bourdieu a choisi Jean-Paul Sartre comme figure exemplaire de philosophie subjectiviste du monde social. Sartre, selon lui, fait des rôles sociaux la conséquence du projet personnel des sujets. Face à lui, Bourdieu considère que les positions que les agents occupent, au fil d’une trajectoire spécifique, sont la ré

MERLEAU-PONTY ET BOURDIEU

(Publié dans l'Abécédaire de Pierre Bourdieu , Paris, Les Editions Sils Maria / Vrin, 2006) Merleau-Ponty a joué un rôle considérable pendant les années de formation de Bourdieu. Un rôle institutionnel d’abord : Merleau-Ponty faisait partie du jury d’accès à l’École Normale Supérieure. Un rôle intellectuel ensuite : Merleau-Ponty occupait une place particulière dans l’espace de la phénoménologie. Il proposait une analyse serrée des progrès des sciences humaines, à partir d’information de première main sur la psychologie et la biologie. De plus, il se démarquait de toutes les versions de la phénoménologie, comme celle de Sartre, qui défendait la subordination des sciences de l’homme à la philosophie. Enfin, il s’investissait dans le débat politique en utilisant de façon créative des outils philosophiques. Dans ses travaux, Bourdieu a souvent recours à Merleau-Ponty : lui emprunte sa conception du corps et une conception spécifique de l’activité pratique. Commençons par le

FOUCAULT ET BOURDIEU

(Publié dans l'Abécédaire de Pierre Bourdieu , Paris, Les Editions Sils Maria / Vrin, 2006) Au cours des années 1950, Bourdieu assiste au cours du jeune Foucault qui hésitait alors entre une carrière de psychologue et de philosophe. Plus tard, Bourdieu rompt avec la philosophie pour devenir sociologue. Foucault (comme d'autres représentants de ce que Bourdieu a appelé l’« effet-logie[1] ») a certes incorporé dans son travail philosophique quelques-unes des démarches des sciences humaines, mais il n’a pas pour autant renoncé à les traiter de haut et à les considérer comme épistémiquement pauvres et politiquement suspectes. Une telle prise de position ne pouvait que contraster avec celle de Bourdieu qui a toujours défendu la possibilité d'une sociologie critique et scientifique. Alors que Foucault tendait à considérer que pouvoir et savoir - dans le cas des sciences de l'homme - allaient toujours de pair, pour Bourdieu au contraire, elles pouvaient contrôler réf

HEIDEGGER ET BOURDIEU

(Publié dans l' Abécédaire de Pierre Bourdieu , Paris, Les Editions Sils Maria / Vrin, 2006) Heidegger est une des sources d’inspiration phénoménologique de la sociologie de Bourdieu. Il a été aussi l’un de ses objets d’analyse sociologique. Bourdieu a consacré au philosophe un livre dont l’écho a été considérable : L’ontologie politique de Martin Heidegger (Paris, Minuit, 1988). Dans ce texte, Bourdieu a exposé les grandes lignes de sa sociologie de la philosophie tout en l’a appliquant à l’un des plus grands penseurs du XXe siècle. L’analyse sociologique que Bourdieu fait de Heidegger peut se résumer en quatre mouvements. En premier lieu, il situe la production philosophique de Heidegger dans son environnement spécifiquement philosophique. Ce faisant, Bourdieu évite l’écueil d’une sociologie de la philosophie réductionniste. Selon lui, Heidegger a produit une révolution conservatrice en philosophie en plaçant au centre du système kantien la temporalité existentiale. Ainsi,

afectos e inteligencia

Cuando yo era pequeño, el fútbol no era solo el Madrid y el Barcelona. Por ejemplo, en Linares había mucha gente del Atleti de Bilbao e incluso yo recuerdo un amigo que era de Las Palmas (y no era canario). Muchos de los momentos más intensos de mi niñez los recuerdo con mi padre en el campo del Linares. También que algunas de las lecciones de moral que me transmitió (hay que echarle coraje al partido, hay que jugar en equipo, han merecido ganar los otros y hay que reconocerlo, ese tío es un guarro y no puede jugar), se hicieron sobre fútbol. Hasta recuerdo cómo me explicó que Polonia debía ganarle a la URSS (a quien se apoyaba entre mis amigos del barrio) en el mundial de España, por lo mucho que sufrían los polacos bajo Jaruzelsky. Bourdieu y Foucault siempre me cayeron simpáticos por su apoyo a Solidaridad, y tuvo que ver con aquello. En fin, cuando he leído a Richard Hoggart o Norbert Elias alabar el fútbol (que entre la clase media ilustrada no estaba de moda) sabía muy bien d

Qué nos da miedo

Scream IV es una muy buena película, infinitamente más crítica y profunda que mucho presunto cine intelectual: una muestra de que el cine inteligente y político puede ser cine popular. La tarantinización de las prácticas y la disneyficación de los protocolos de los que habló Perry Anderson para describir nuestra cultura se muestran con mucha gracia. El comienzo es un análisis de los efectos, positivos y estandarizados, de los cultural studies en el cine. El diálogo de los policías -una versión lúdica-gore de No Country for Old Men - es impagable y revela el desprecio a lo público y a la autoridad como clave de la mentalidad del cine de psicópata y del cine posmoderno: algo que viene de la novela de detectives, pero aquí el malo no es inteligente sino carente de escrúpulos (o autista como Michael Myers o especialista en juegos afectivos múltiples, es decir, ha leído literatura de autoayuda y está contento de haberse conocido) y de una violencia incontrolable. Dejando de lado al monst

Las escuelas intelectuales: Gaos/Ortega y Foucault/Merleau-Ponty

Intervención oral realizada Intervención oral en las Jornadas de Filosofía “José Gaos: la actualidad de un filósofo”, el 5 de febrero de 2011. Próximamente, reflexionaré sobre el esquema de base el 24 de junio a propósito de otros dos casos, en una intervención que llevará por título "Qu'est-ce qu'une école intellectuelle ? : à propos de l'héritage de Merleau-Ponty chez Foucault", dentro de las jornadas que se celebran en la ENS   L’angle mort des années cinquante .