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Tenir ! Les raisons d'être des travailleurs sociaux de Jean-François Gaspar

Tenir !
En dépit d'une faible reconnaissance scientifique et de rétributions économiques moyennes, le travail social, aujourd'hui accusé de favoriser l'assistanat, continue d'attirer de nouvelles recrues. Venir en aide, insérer socialement, diminuer les souffrances, agir sur leurs causes, sinon changer le monde, restent des objectifs mobilisateurs. Les engagements des travailleurs sociaux sont cependant mis à mal par la restriction des moyens dont ils disposent.
Comment expliquer la pérennité des vocations et la persistance des investissements ? Comment font-ils pour tenir ? Tel est l'objet de ce livre, fruit d'une enquête ethnographique de longue durée. Prenant au sérieux les pratiques, même les plus triviales, elle a mis en évidence les différents modes de présentation qu'adoptent les travailleurs sociaux et les registres qu'ils mobilisent pour rendre compte de ce qu'ils sont et de ce qu'ils font. Elle a conduit à dégager trois pôles : les travailleurs sociaux cliniques trouvent leur énergie dans l'atténuation de la souffrance des usagers, les travailleurs sociaux militants dans le travail politique qu'ils entreprennent et les travailleurs sociaux normatifs dans la sensibilisation au respect des règles, perçu comme facteur d'intégration.
Parce que le sens attribuéà l'engagement est sans cesse questionné et parce que le désenchantement les guette, le livre montre les ajustements et réajustements qui ponctuent leur carrière et influent sur leurs « raisons d'être ».

Remerciements
Introduction
Univers flou, frontières fluctuantes et luttes de concurrence
Des métiers de femmes sous domination masculine
Situer : l'empreinte des théories du contrôle social
Pour une lecture socio-ethnographique du travail social
Un univers tripolaire
I / Espérer un titre : les travailleurs sociaux cliniques
1. La souffrance au principe du travail clinique
Les accidents biographiques
La souffrance comme principe structurant de l'engagement
«Être à sa place »... de femme
2. Pratiques cliniques en travail social : parler, c'est réparer
Les modalités de la réparation
Ce qui distrait de la réparation
Travail d'ouverture : la recherche de proximité avec les professions dominantes
Travail de fermeture : la concession d'une place
3. L'univers éthéré des pratiques cliniques
« Travailler sur soi »
Le superviseur comme « autorité morale »
La supervision en travail social : une forme laïcisée de confession
Des formations courtes et des lectures à haut rendement symbolique
Les croyances comme références
4. Synthèse : les bénéfices d'une domination euphémisée
Des pratiques de maîtrise
Ce que permet la psychologie
La reconnaissance des usagers : mode de présentation et utilisation supplétive
Les vertus des croyances
II / Mobilisations improbables : les travailleurs sociaux militants
5. S'engager
L'impossibilité de « rester sans rien faire »
Le parti comme instance de structuration
Hériter de l'engagement de ses parents
6. Pratiques militantes en travail social : mettre en place des « supports »Supporter
Des « professionnels du travail d'explicitation »
La foi, et ses conditions, dans la collectivisation des problèmes individuels
Des savoirs pour (se) mobiliser
Ceux qui donnent du sens au monde
7. Luttes et recherche d'alliance Concurrences militantes
Délimitation de l'univers du travail social militant
Rétributions en espaces hostiles et conditions de la félicité militante
8. Synthèse : le prix des luttes
Porter la parole
Savoir d'où l'on vient : ne pas l'oublier ou tenter de s'en écarter
Pertes et profits du travail social militant
La reconnaissance des usagers : mode de présentation et utilisation supplétive
Charisme, persistance du charisme et affinités électives
Des habitus rétifs
III / Un travail comme un autre : les travailleurs sociaux normatifs
9. Une profession sans passion

Les contraintes du « hasard » ou du « choix par défaut »
Du hasard au respect des règles
10. Pratiques et principes d'orthopédie normative : travailler dans un cadre et le faire respecter S'en remettre au travailleur social pour (se) mettre en ordre
S'inscrire dans un cadre : dans la « réalité»
Contrôler
(S')Imposer : des conversions forcées ?
11. L'attachement « au terrain » contre les « savoirs théoriques »
Appropriation de l'espace et séparation des sphères
Le terrain plutôt que les savoirs théoriques
Le rapport non académique aux savoirs
12. Synthèse : les bénéfices d'une domination assumée
Des habitus ajustés dans un univers valorisant
Échange et dénis de reconnaissance
La reconnaissance des usagers : mode de présentation et utilisation supplétive
Des habitus désajustés dans un univers ingrat
Investissement déçu et retrait résigné
« Mais qu'est-ce que je fous, moi, comme boulot ? »
Conclusion
Postface de Gérard Mauger
Travail social clinique, militant, normatif
Un champ du travail social ?
Travail social et « socioanalyse »
Travail social et «économie du capital symbolique »
Bibliographie.

Comentarios

José Luis Moreno Pestaña ha dicho que…
Je viens de recevoir ce livre, que je connais bien, d’un très cher ami et camarade » des travaux et des jours ». J’espère qu’il sera appréciée pour faire une « vraie » ethnographie (pas si évident que ça…), pour tenter de comprendre sans juger mais sans festoyer et pour finir avec le mépris masqué de critique des idéologies envers la (très) petite noblesse d’État. Une sociologie classique qui produit des données et propose des comparaisons minutieuses : cela produit des résultats inattendus, cela produit aussi de la belle lecture. Pas besoin de faire du chic !

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